Les films YA Vintage

Les quatre filles du Docteur March

Le plus féministe

Adaptation du roman Les quatre filles du Docteur March de Louisa May Alcott (1968) et de sa suite : Les filles du Docteur March se marient (1969)
Sortie : 1994
De Gilliam Armstrong
Avec Winona Ryder, Claire Danes, Kirsten Dunst, Susan Sarandon, Trini Alvarado…

Ça raconte quoi ? Pendant la guerre de Sécession, dans le Massachusetts, Mme March et ses quatre filles, Jo, Beth, Amy et Meg vivent de la débrouille tandis que leur père combat au front. Jo se découvre alors une passion pour l’écriture et rédige des pièces de théâtre que jouent ses soeurs en plus de son idylle avec leur voisin Laurence. Quand elle a l’opportunité de vivre de ses écrits, Jo s’en va à New York où elle rencontre le professeur Baher.
Ça donne quoi ? Louisa May Alcott est un peu la digne héritière de Jane Austen. Si l’écrivaine dresse le portrait de quatre jeunes filles, elle finit surtout par se centrer sur le personnage de Jo, la plus moderne et indépendante des sœurs. Un personnage qui ressemble fort à Elizabeth Bennet dans Orgueil et préjugés. Mais alors que Lizzie cherche sans se l’avouer le grand amour, Jo n’a qu’une ambition, devenir auteur (et si elle trouve le sien en chemin, alors pourquoi pas?). Le film de Gillian Armstrong incarne à merveille l’esprit féministe et romantique du livre. Winona Ryder est parfaite dans le rôle de la combattive Jo aux côtés de deux futures stars : Claire Danes qui incarne la touchante Beth et Kirsten Dunst, la vaniteuse et jeune Amy.

Princess Bride

Le plus “Cape & épée”

Adaptation du roman Princess Bride de William Goldman (1973)
Sortie : 1987
De Rob Reiner
Avec Cary Elwes, Robin Wright, Chris Sarandon, Mandy Patinkin, Fred Savage, Peter Falk, Wallace Shawn…

Ça raconte quoi ? Un petit garçon est cloué au lit à cause d’une mauvaise grippe. Son grand père décide alors de lui lire une histoire. Au Moyen-Âge dans un pays imaginaire, la belle Bouton d’Or se languit après le départ de son bien-aimé Westley, parti chercher fortune et qu’elle finit par croire mort. Cinq ans plus tard, elle accepte d’épouser le prince Humperdinck pour qui elle n’éprouve aucun sentiment. Mais peu avant son mariage, elle est enlevée par trois bandits…
Ça donne quoi ? Dans La Belle et la Bête, Belle dit aimer les romans de capes et d’épées, plein de magie et de princes ensorcelés. Elle aurait donc adoré Princess Bride. Le film a beau avoir 28 ans cette année, il n’en reste pas moins l’essence même du divertissement. Comédie, aventures, fantastique, amour… le film combine tous les genres (enfin surtout celui de la parodie) en un pour le plaisir de toute la famille et regorge de scènes cultes : la tirade d’Inigo Montoya, le « Comme vous voudrez » de Westley, le duel hilarant entre ce dernier et Vizzini (génial Wallace Shawn)… Avec Les Goonies, Princess Bride est l’autre film de notre enfance qu’on peut revoir, revoir et revoir encore sans jamais se lasser.

L’histoire sans fin

Le plus fantastique

Adaptation du roman L’histoire sans fin de Michael Ende (1979)
Sortie : 1984
De Wolfgang Petersen
Avec Barrett Oliver, Noah Hathaway, Tami Stronach, Alan Oppenheimer…

Ça raconte quoi ? Passionné de romans d’aventures, Bastien vole le lire L’histoire sans fin chez le libraire après que ce dernier l’ait mis en garde contre la dangerosité de ce récit fantastique. Au fur et à mesure que Bastien avance dans sa lecture, il se rend compte qu’il fait lui-même partie du récit et doit sauver le monde de Fantasia et ses habitants du néant.
Ça donne quoi ? Entre Aragog, les Uruk-hai et les orques, Le Hobbit et Le seigneur des anneaux peuvent se révéler assez terrifiants. Alors avant de coller votre progéniture devant les films de Peter Jackson, mieux vaut les laisser se faire une idée de ce qu’est l’Heroic Fantasy sur un sommet du genre, L’histoire sans fin. Quoique le monde de Fantasia réserve son lot de frayeurs : les mange-pierres, la mort traumatisante d’Artax, le loup Gmork… Même Falkor qui fait pourtant partie du bon camp est impressionnant… Mais il se dégage de L’histoire sans fin, une magie et une mélancolie inoubliables qu’aucun autre film pour enfants n’a su égaler. Mention aux enfants-acteurs du film : Barrett Oliver (Bastien), Noah Hathaway (Atreyu) et Tami Stronach (l’enfant de la lune), tous les trois stupéfiants.

Outsiders

Le plus Bad Boy

Adaptation du roman Outsiders de S. E. Hinton (1967)
Sortie : 1983
De Francis Ford Coppola
Avec C. Thomas Howell, Ralph Macchio, Patrick Swayze, Matt Dillon, Rob Estevez, Rob Lowe, Tom Cruise, Diane Lane…

Ça raconte quoi ? 1966. Oklahoma. Ponyboy, Johnny, Sodapop, Darell, Steve, Keith, et Dallas forment la bande des Greasers. Jeunes délinquants issus de quartiers défavorisés, ils sont souvent amenés à affronter les Socs, une bande de bourgeois. Suite à un combat qui dégénère, Johnny et Ponyboy sont recherchés pour meurtre par la police…
Ça donne quoi ? Écrit à l’âge de 16 ans par Susan Eloise Hinton, Outsiders est considéré par certains comme le premier roman Young Adult. Récit de deux bandes rivales appartenant à des classes sociales différentes, le livre a, un temps, été banni des librairies à cause des violences physique et verbales qui s’y trouvent. Après avoir porté un autre roman d’Hinton sur grand écran (Rusty James), Francis Ford Coppola réalise Outsiders. À l’époque, c’est le film dont il faut faire partie, tous les membres du Brat Pack veulent figurer au générique. Résultat : Coppola signe un film générationnel aujourd’hui culte, malheureusement trop méconnu en France.

Le Magicien d’Oz

Le plus féerique

Adaptation du roman Le Magicien d’Oz de L. Frank Baum (1900)
Sortie : 1939
De Victor Fleming
Avec Judy Garland, Ray Bolger, Bert Lahr, jack Haley, Margaret Hamilton…

Ça raconte quoi ? Dorothy, jeune orpheline, vit chez son oncle et sa tante avec son chien Toto. Un jour, elle est enlevée avec sa maison par une tornade et transportée dans un pays merveilleux du nom d’Oz. Rêve ou réalité, elle ne le sait mais elle souhaite rentrer chez elle au Kansas. La gentille fée du Nord lui conseille alors de demander de l’aide au grand et puissant magicien d’Oz, qui habite dans la cité d’Émeraude. Pour cela, elle doit emprunter la route de briques rouges. Un long voyage au cours duquel elle rencontrera de fidèles alliés, un épouvantail qui se plaint de ne pas avoir de cerveau, un bûcheron en fer blanc qui se plaint de ne pas avoir de cœur, et un lion qui se plaint de manquer de courage.
Ça donne quoi ? Allégorie de la dépression subie par les agriculteurs américains entre 1883 et 1897, les lecteurs du roman de Lyman Frank Baum y verront avant tout un merveilleux conte pour enfant. Avec Victor Fleming aux commandes, ce roman de 1900 devient une comédie musicale aux couleurs chatoyantes (le film met en avant la Technicolor de l’époque) et aux chansons devenues des classiques avec We’re Off to See the Wizard ou encore Over The Rainbow qui remportera l’Oscar de la meilleure chanson lors des Oscars 1940. Le Magicien d’Oz a également le mérite de révéler au grand public une certaine Judy Garland qui remplace alors Shirtey Temple – jugée peu talentueuse par les producteurs – au pied levé.

Parmi les plus anciens films adaptés de romans Young Adult, on compte également le film précurseur Graine de violence (1955) dans lequel Sidney Poitier incarnait un jeune délinquant dans la classe de Glenn Ford. Revirement à 180 degrés pour Poitier qui incarne ensuite le rôle du prof qui change la vie de ses élèves dans Les Anges aux poings serrés (1967). On peut aussi parler Du silence et des ombres (1962), adapté du roman Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur de Harper Lee ainsi que des deux transpositions ciné de Sa majesté des mouches (1963 et 1990) ou encore du Lagon bleu (1980) et Un amour infini (1981), deux romances très différentes avec Brooke Shields. Dans les années 90, vous avez certainement dû voir La Petite Princesse (1995), The Indian in the Cupboard (1995), ou Matilda (1996). Le film d’horreur Souviens-toi… l’été dernier (1997) est également tiré d’un roman jeunesse écrit par Lois Duncan.